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26 janvier 2009

Quels sont les risques du téléphone portable ?

mobile

La grande étude épidémiologique, Interphone, est terminée. Les spécialistes n’arrivent pourtant pas à se mettre d’accord sur les conclusions. 

Fini le temps où il fallait demander l’autorisation à ses parents pour appeler telle personne. Amis, proches, liste de contacts sont conservés à portée de main. Quelle liberté ! Le mobile est bel et bien un facteur d’émancipation. N’y a-t-il cependant pas un revers de la médaille ?

Le téléphone portable provoque-t-il le cancer du cerveau ou de la glande parotide ? Des experts se sont penchés sur la question. Toutefois, les personnes soucieuses de savoir s’ils doivent jeter leur mobile ou continuer d’y être suspendu toute la journée, risquent d’être déçues. La publication de l’enquête internationale Interphone, censée être rendue publique dans quelques semaines, ne sera publiée qu’à l’automne 2009… si les 37 scientifiques parviennent à se mettre d’accord sur les conclusions.

Mais qu’est-ce-que l’étude Interphone ?

L’étude lancée en 1998 a pour but de vérifier si l’engouement pour le téléphone portable peut être dangereux. L’enquête est menée sous l’égide du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) à Lyon. Elle porte sur 13 pays différents (Allemagne, Australie, Canada, France, Israël, Japon, Suède,…) dont les résultats sont mis en commun.

Chaque pays a une enquête témoin : il s’agit de comparer l’usage du téléphone portable, chez des patients atteints de rumeur, par rapport à des témoins, de même âge, indemnes de maladie. Si l’utilisation semble plus intense en cas de tumeurs, le téléphone peut être considéré comme un facteur de risque.

L’enquête, c’est des milliers de données, des centaines de statistiques, des colonnes interminables de chiffres. La difficulté majeure réside dans l’interprétation. L’analyse des résultats explicite un léger risque pour les grands utilisateurs, ou au contraire, pas de risque du tout. « Il faut l’agrément de tout le monde, pour que l’on arrive à publier » déclare le docteur Martine Hours, épidémiologiste, coordinatrice de l’enquête en France. Les enquêtes nationales sont elles déjà publiées. Les résultats sont disponibles sur le site du Circ. 

L’affaire illustre la difficulté à évaluer l’effet de faibles doses (produits toxiques, ondes électromagnétiques, irradiations). Selon Denis Zmirou, professeur de santé publique, qui a examiné les données d’Interphone : « En supposant que l’étude mette en évidence un risque, il est de toute façon très faible. » Si les données, non interprétées, disponibles depuis plusieurs mois, mettaient en évidence un danger, les auteurs auraient mis en garde les populations et les pouvoirs publics. 

La surveillance des téléphones portables ne se relâche pas pour autant. L’objectif est de connaître les conséquences d’un usage pendant vingt ans et plus. Par exemple, le tabac et l’amiante n’entraînent des cancers que près de vingt à trente ans après le début de l’exposition.

Donia HACHEM.

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